Impacts environnementaux
Le recyclage nécessite des transports importants sur en moyenne 250 km, puis une refonte du verre à plus de 1500°C pendant 24 heures avec des conditions de travail pénibles.
Tandis que le lavage et le réemploi des bouteilles permet
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75% d’énergie consommée en moins
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80% d’émission de gaz à effet de serre en moins
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et même 30% d’eau consommée en moins
Pour finir, le système de la consigne est vertueux en termes de génération de déchets :
- Toute bouteille lavée est un déchet en moins à recycler ou à incinérer.
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Le modèle économique de la consigne (bouteille facturée au consommateur, puis remboursée au moment du retour), est de nature à augmenter les taux de retour par rapport aux 65% de taux de retour dans les silos de recyclage.
Impacts sociaux
Localement, le retour à la consigne est générateur d’emplois, voire aussi un facteur d’insertion. Consilyon est en lien étroit avec 3 possibilités :
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La ville de Villeurbanne, qui vient d’être déclarée lauréate du dispositif « Territoire Zéro Chômeur de Longue Durée », a choisi le quartier St Jean près du boulevard de ceinture. Ce quartier est aussi un quartier pilote « Zéro Déchet » et servira de lieu d’implantation de notre première laveuse. Le dispositif prévoit d’embaucher en CDI des chômeurs de plus d’un an, sur des emplois innovateurs non concurrentiels avec le marché de l’emploi local, ce qui cadre parfaitement avec notre projet.
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Des prestations de lavage des bouteilles pourraient très bien être un travail à la portée de personnes en situation de handicap au sein d’ESAT dans nos quartiers, d’autant plus que des ESAT ont de plus en plus de mal à trouver de l’activité.
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Des contrats de travail d’alternative à la détention pourraient également permettre à certaines personnes de reprendre pied en dehors de l’incarcération au sein d’une activité utile pour l’environnement et la société.
Notre volonté est également de partager notre retour d’expériences pour un monde d’une plus grande sociabilité. Nous sommes engagés à ce titre dans le « Réseau Consigne », association qui fédère les projets et les acteurs professionnels de la consigne de bouteilles en France. Dans le même état d’esprit Consilyon fait partie du « BOL » le pôle lyonnais de coopération sur l’alimentation, mais aussi de la « Maison de l’Économie Circulaire » de Lyon, de la FRAPNA.
Impacts économiques
L’impact économique est d’abord en faveur d’une économie locale car la consigne n’est pas avantageuse au-delà de 260 km aller-retour. Cela laisse envisager une rémunération en monnaie locale des consommateurs qui rapportent les bouteilles.
Tous les acteurs de la chaîne sont impactés économiquement de façon très favorable :
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Le producteur se procure des bouteilles à moindre coût. Des attentes fortes ont été exprimées par de nombreux producteurs locaux de jus de fruits, brasseurs artisanaux, viticulteurs et ateliers de transformation, ainsi que par certains magasins qui se lancent pour proposer des liquides en vrac avec des bouteilles réutilisables et qui n’ont pas la place de mettre une laveuse.
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La collectivité réduit ses frais de gestion des déchets (qu’elle ne compense pas d’ailleurs en revendant le calcin1), et ce dès la première bouteille lavée.
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Pour le consommateur, l’économie est double. Quel que soit le modèle économique appliqué (geste spontané du consommateur ou « vraie » consigne), l’économie sur le prix de la bouteille lui est répercutée (indirectement si c’est un retour spontané de bouteille, directement si c’est une bouteille consignée). De plus, les économies réalisées par la collectivité sont à terme répercutées sur sa fiscalité.
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Au démarrage du projet Consilyon, le point de collecte peut fidéliser ses clients en proposant une action qui n’a pas de concurrence. Le modèle économique envisagé à terme par notre projet permettra de fidéliser les clients plus facilement en proposant aux consommateurs un avoir sur la facture du lieu de collecte en échange des bouteilles à laver. Nous réfléchissons à utiliser la «gonette», monnaie locale lyonnaise.